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Sujet: Biographie de Mike BRANT Lun 26 Juil - 18:35
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Artiste, Chanteur et Musicien (Israelien) Né le 01 février 1947 Décédé le 25 avril 1975 (à l'âge de 28 ans)
De son vrai nom Moshe Brand, Mike Brant est né le 2 février 1947, à Nicosie, dans l'île de Chypre, en pleine Méditerranée. Sa mère est une Polonaise brune du nom de Bronia Rosenberg. C'est l'une des rares rescapées du camp d'Auschwitz, de triste mémoire, où toute sa famille a été exterminée par les nazis allemands.
Un miracle de l'amour
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, sa mère, Bronia, peut à peine tenir debout. En 1945, quatre jours après la libération du camp par l'armée russe, elle arrive au centre d'accueil des déportés de Poking, perdu dans la campagne polonaise. Un miracle se produit. Fichel Brand, un Russe d'une quarantaine d'années, ancien résistant du maquis, l'aide, un soir de distribution de soupe, à se relever. Elle a 23 ans, elle lui sourit, Cupidon frappe très fort, et voilà ces deux miraculés de l'enfer amoureux l'un de l'autre ! Bientôt, Bronia est tellement heureuse qu'elle se remet à chanter. C'est l'amour fou.
Une semaine avant la fête des amoureux, en 1945, Bronia et Fichel Brand partent pour la France et le soleil de Marseille. De là, ils embarquent pour la Palestine dans l'un des "Bateau de l'Espoir". Le navire, prévu pour 40 passagers, contient 200 personnes qui rêvent toutes de la Terre promise. Les Anglais empêchent alors tout débarquement en Terre promise. Les deux amoureux se retrouvent dans un centre d'accueil de l'île de Chypre, entre Nicosie et Limassol. C'est là, à l'hôpital de fortune du camp, que naît, le premier février 1947, un beau bébé de 4 kilos et demi, aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Il s'appellera Moshe Mikaêl Brand.
La petite famille Brand débarque finalement, fin septembre 1947, à Haïfa, en Israël. De là, un vieux bus les emmène par une route poussiéreuse dans l'une de ces communautés agricoles d'une terre palestinienne qui n'est pas encore le nouvel Etat d'Israël, le kibboutz Gvat, en Galilée.
Un enfant muet !
Les cheveux de Moshe s'éclaircissent, le bébé est timide, mais attachant. Un petit frère, Zvi, vient rejoindre la famille. Tout pourrait aller bien pour les Brand, malgré des conditions matérielles précaires. Le petit Moshe est un enfant vif et joueur, mais il ne marche qu'à l'âge de 19 mois et, drame, il ne se décide pas à parler. Il sait rire à l'occasion, un point, c'est tout ! C'est un enfant muet ! Les parents Brand emploient les grands moyens. Ils vendent une partie de leur mobilier et font le voyage jusqu'aux Etats-Unis. Le spécialiste consulté ne les rassurent pas mais un autre, en Israël, est catégorique : Moshe parlera un jour, mais quand, nul ne peut le dire, il faut être patient. Sa mère lui accroche une pancarte autour du cou : "Prière de le ramener, s'il se perd, à l'adresse suivante"
Il parle !
Le petit Moshe dessine : c'est son seul moyen de communication ! Il prononce enfin, à 5 ans, son premier mot, kerach, "glace", pour réclamer un cornet de glace au marchand ambulant. Ses parents s'agenouillent pour remercier le Ciel ! Mike Brant parle enfin, c'est un miracle ! Dès lors, il n'arrête plus de gazouiller ! A 6 ans, il entre à l'école, découvre la lecture, il aide aux travaux ménagers de la maison et se prend d'une passion pour la pêche. C'est un contemplatif qui aime s'installer à la fenêtre du domicile familial pour observer silencieusement les allées et venues des oiseaux ou des chats. Mais il adore aussi faire le pitre devant ses copains de classe
Vedette ou clochard !
Ses parents ont bien compris qu'ils avaient affaire à un enfant original, surtout lorsque celui-ci leur dit un jour, brutalement : "Plus tard, je serai vedette... ou clochard ! " Moshe continue à égayer la table familiale, qui en a besoin, car elle est bien pauvre. La famille est gaie, unie, harmonieuse, mais l'ombre des camps pèse malgré tout, sans que les garçons Brand en aient conscience. Finalement, Moshe est renvoyé de l'école, malgré son intérêt pour l'histoire et la lecture. C'est, pour lui, sans importance ; il a découvert depuis peu, à la synagogue du quartier, le chant, la musique et tout un monde merveilleux qui est désormais le sien. A 11 ans, Moshe est le seul garçon de la chorale de son école.
Sa scolarité est marquée par son attirance pour le dessin et le chant. Il quitte le lycée à 13 ans et travaille au kibboutz Kfar Haemek où il garde les animaux. Puis il multiplie les petits boulots : réparateur de frigos, garagiste, guide au musée océanographique de Haïfa.
Déjà angoissé...
Moshe reste, malgré tout, une personnalité renfermée et tendue. Il est même bientôt opéré, malgré son jeune âge, d'un ulcère de l'estomac, c'est dire s'il est angoissé !
Zvi, son frère cadet de deux ans et accordéoniste, monte un groupe, Les Chocolates, et propose à Moshé, alors âgé de 15 ans, de chanter. Le jeune homme est doté d'une voix de stentor. Tout de suite, les filles de Haïfa n'ont plus d'yeux que pour lui. Après un an de galère, Les Chocolates signent un contrat avec l'hôtel Dan Carmel de la ville. Ils se produisent au Rondo, la boîte de nuit du lieu, pendant 15 mois.
Déjà, Moshe monte sur scène A 15 ans, le fils aîné des Brand n'a peur de rien. Il va se proposer pour animer, dans un grand hôtel d'Haïfa, le réveillon de la Saint Sylvestre. Il est accepté, à son grand étonnement : déjà, malgré les apparences, il manque d'une certaine confiance en soi.
A 17 ans, Moshe est devenu un artiste à la tête de son groupe, les Chocolate's. Il anime les soirées privées et les fêtes familiales d'Haïfa avec un succès de plus en plus grand. Et là, il trouve ses marques, sa voie. Il aime les contact avec les public, la scène. Moshe prend le nom de MIKE BRANT
Son premier fan meurt
En 1967, tout va bien : Mike Brant est devenu un chanteur coté dans le circuit des grands hôtel. Mais son père, qui a toujours été son premier fan, meurt. Mike est très affecté par sa disparition. Sa mère a raconté : "Mon fils avait une très grande admiration pour son père et, pour lui, sa mort le privait non seulement d'une affection, mais également d'un grand soutien professionnel. C'est pour son père qu'il souhaitait à tout prix réussir. Pour lui, cette disparition qui survenait au moment où il commençait à bien gagner sa vie et à être connu représentait une réelle injustice. Il ne l'acceptait pas" Mike, abattu, reprend son métier, mais désormais, il commence chacune de ses prestations en interprétant la chanson préférée de Fichel Brand. Peu après, à 19 ans, Mike Brant est engagé comme chanteur dans la célèbre troupe du grand music-hall d'Israël, Lakat Karmon. Pendant deux ans, il fait connaître à l'Afrique, à l'Australie et aux Etats-Unis les airs du folklore israélien.
Cette opportunité lui permet de travailler sa voix, son jeu de scène et d'apprécier la vie d'artiste en tournée. Il se prend alors à rêver d'une carrière solo, de devenir une sorte de rock star comme son idole Tom Jones, chanteur gallois et célèbre Adonis à la voix envoûtante.
De retour de tournée, Mike se produit pendant l'hiver 68 au Baccara Club de Téhéran où il continue d'enflammer l'assistance en enchaînant plus de 300 titres par soir dont les reprises de tubes des Beatles, de Ray Charles et de Tom Jones, évidemment. C'est lors d'une de ses représentations que la chance se présente sous la forme d'un couple extravaguant : Sylvie Vartan venue se produire dans le même club et Carlos, secrétaire de la chanteuse. Epoustouflés par la prestation de Mike, ils lui proposent de se rendre à Paris.
Mike achève son contrat avec le club et débarque en juillet 1969 à Paris sans connaître un seul mot de français et maîtrisant moyennement l'anglais. Il n'a en poche que les numéros de téléphone de Carlos et de Sylvie. Malheureusement, les deux artistes sont en tournée et les appels de Mike restent vain. Décidé à repartir en Israël, il rappelle une dernière fois et obtient enfin quelqu'un au bout du fil. Dès lors, Carlos le prend en main. Il l'héberge, lui présente Eddy Barclay et une partie du show-biz. Sa carrière française ne démarre toujours pas. L'obstacle de la langue est une des raisons de sa difficile intégration dans le monde artistique français. Il cachetonne au Bistingo, cabaret et haut lieu artistique où se croisent les dénicheurs de talent comme Léo Missir, patron du label Riviera chez Barclay ou Monique Le Marcis, directrice des programmes de RTL. Rien n'y fait.
Carlos, ne sachant plus que faire pour lancer la carrière du jeune Israélien, le conseille à Jean Renard, directeur artistique de Sylvie Vartan et de Johnny Hallyday tout juste auréolé du succès de "Que je t'aime". Il lui fixe rendez-vous chez Jean-Claude Vannier, talentueux musicien et arrangeur de son de toutes les grosses pointures françaises du moment. Selon la légende, Mike, en un mot, "Summertime", et un accord, les subjugue et Jean Renard décide de le signer pour cinq ans.
Pour lui faire gagner un peu d'argent avant l'enregistrement du premier titre, Renard le confie à Inno Saada qui lui organise des tours de chant au Régiskaïa Club de Meudon la forêt. L'enregistrement commence, Renard s'entoure de Jean-Claude Vannier, J.C Charvier, Gérard Tournier son éditeur qui avance les fonds. Après 260 séances de pre-recording, le premier 45 tours de Mike, intitulé "Laisse-moi t'aimer" écrit par Jean Renard sort en février 1970. Il se vend à plus d'un million et demi d'exemplaires et s'exporte en Allemagne et en Italie où Mike enregistre dans les deux langues.
Renard ne s'occupe pas que de la musique. Il a transformé Brand par Brant, il s'occupe de son look, chemise entrouverte en satin, pattes d'ef et boots. Toute la panoplie du latin lover afin de satisfaire la presse "ado" en pleine effervescence (c'est l'âge d'or des idoles). S'enchaînent alors les sorties de deux nouveaux 45 tours au printemps et à l'automne 70, "Un grand bonheur" et "Mais dans la lumière" qui vaut à Mike le Grand Prix RTL International.
Ceci lui permet de passer souvent sur les ondes de la radio grâce à Monique Le Marcis qui en fait son chouchou. Sa cote monte, ses apparitions à la télévision dans les émissions de Guy Lux, des Carpentier et consorts ajoutent à sa renommée. Les Françaises le découvrent et tombent sous le charme du "play boy israélien" à la voix chaude.
De plus, son pygmalion ne recule devant rien. Alors que Mike est victime d'un accident de la route, son "manager" le prend en photo sur son lit d'hôpital et vend les photos au quotidien France Soir.
Cela occasionne une publicité fantastique pour la sortie en avril 1971 de son quatrième 45 tours écrit par Franck Gérald, "Nous irons à Sligo", qui devient immédiatement un succès.
Mike apprend donc les rouages du show-biz aux côtés d'un des tout meilleurs managers de l'époque. Malgré tout, Mike décide d'avancer progressivement dans sa carrière, préférant se produire en province plutôt qu'à Paris, ne se sentant pas encore prêt. Il sort en juillet 1971 un nouveau 45 tours "A corps perdu" chanson sexy et "Felicita" où sa voix est une nouvelle fois mise en valeur.
Même s'il est attiré par une carrière d'acteur, il ne veut pas trop pour le moment se disperser. C'est pour cette raison qu'il aurait refusé coup sur coup un rôle dans un film de Luchino Visconti et un autre dans l'adaptation italienne de "Hair" au cinéma.
La réussite fulgurante de ses derniers 45 tours fait de Mike Brant la nouvelle coqueluche des jeunes. Mike, après avoir refusé, semble prêt à se produire sur une scène parisienne. Mais ce n'est ni l'avis et ni l'envie de Renard. Mike se passe de son avis et c'est la rupture.
Dalida et Mike
Le 23 novembre 1971, Dalida passe en vedette à l'Olympia de Paris, Georges Chelon en vedette américaine et Mike Brant en vedette anglaise pendant dix-sept jours
Certes, son nom est en tout petit sur l'affiche lumineuse rouge du music-hall du boulevard des Capucines, mais sa voix de soleil fait merveille. Il chante LAISSE MOI T'AIMER, dont il a déjà vendu 1 million d'exemplaires, reprend les Platters et imite son idole Jerry Lewis. Désormais Mike n'est plus un inconnu. Sa mère est au premier rang, heureuse. D'autant que son fils lui a acheté, avec ses premiers cachets, une maison blanche aux volets bleus à Haïfa. Jean Renard lègue alors toutes les bandes du chanteur à Gérard Tournier qui devient son producteur. Malgré cette séparation, l'année 1971 reste une année faste pour le chanteur qui vend un million de disques et reste donc quinze jours à l'Olympia. Sa célébrité toute fraîche active les rumeurs d' idylles avec de jeunes chanteuses comme Dani, Nicoletta ou Dalida, et exacerbe les jalousies courantes dans le show-biz.
Gerard Tournier va servir de lien entre Renard et Charles Talar qui devient le nouveau producteur de Mike, aidé par Alain Krief pour la musique puisque Jean-Claude Vannier, solidaire de Renard, stoppe sa collaboration. Michel Jourdan qui a travaillé pour Aznavour, Claude François, Julio Iglesias et autres, devient son parolier. "Une fille à aimer", 45 tours sorti à la fin de l'année 71 ne marche pas tellement, ce qui lui fait dire que : "les chanteurs sont comme des yoyos, ils montent et ils redescendent".
Il faut attendre la sortie de "Qui saura" en avril 1972 pour que Mike retrouve sa place de nº1 au hit-parade. Ce titre est une reprise de "Que sera" de José Feliciano que celui-ci avait interprété lors du Festival de San Remo de 1971 où se trouvait aussi Mike. La vente de ce disque dépasse les 2 millions d'exemplaires.
Le chanteur accède également à la place de numéro un dans le cour de milliers de fans devant Johnny et Sylvie et fait la couverture de Podium, Mademoiselle Age Tendre et autres magazines surfant sur la vague lucrative des idoles. Ce succès attise une fois de plus les jalousies et les critiques envers ce chanteur à midinettes qui soi-disant manque de profondeur. Il préfère rétorquer que : "les chansons engagées sont bonnes pour les chanteurs sans voix", " qu'il en a assez de ces minettes hystériques qui crient pendant qu'il chante" , souhaitant être vraiment écouté. Il s'évade alors en jouant au foot le dimanche matin à Bagatelle en compagnie d'Adamo, Macias, et autres rares amis qu'il a dans le milieu. Car même avec les cohortes de jeunes filles qui l'attendent patiemment dans ses escaliers, Mike paraît esseulé sans réel entourage affectif, lui qui semble avoir besoin de se sentir aimé. Cette situation le pousse à être plus critique. On s'aperçoit alors qu'il n'est pas qu'un "piège à filles".
C'est ma prière
Mike se lance un nouveau défit : écrire lui-même les musiques de ses chansons. Il a coutume de dire : "Qui ne tente rien... Dieu que je le plains !" Alors, il s'enferme des nuits entières seul avec sa guitare. Sa première mélodie est habillée de mots par Richard Seff et devient C'EST MA PRIÈRE, un titre pas très éloigné de MY PRAYER des Platters que Mike aime tant. Ce huitième disque devient N°1 des ventes ; c'est un nouveau triomphe, plus gratifiant pour Mike qui grandit artistiquement. A cet instant, Mike Brant dit à la presse : "Je veux monter, mais lentement, j'ai beaucoup à apprendre. Chaque fois que je chante sur scène, je fais des progrès..." Immédiatement, le 45 tours se retrouve nº1 au hit-parade. Sa famille est très fière de cette première création mais elle s'inquiète un peu car Mike semble être pris en otage par son succès, lui qui enchaîne 250 galas dans la seule année 1972.
En 1972, il fallait s'y attendre, Mike Brant dépasse Claude François (son rival, mais aussi modèle dont il admire le professionnalisme) dans le référendum annuel du magazine Hit ! Certaines fans le poursuivent dans la rue, des ciseaux à la main, pour lui voler une mèche de cheveux. Dès lors, Mike Brant ne circule plus q'en Mercedes blindée. Il est véritablement le chanteur français N°1. Séducteur mais solitaire, il n'a pas d'histoire d'amour dans sa vie. Le chanteur reste cloîtré chez lui, n'ayant comme autre ouverture sur l'extérieur que son téléphone. Ce repli semble le toucher, il confie à sa mère que "son cour devient une horloge", qu'il n'en peut plus. La pression médiatique lui ôte le peu de liberté qui lui reste.
Pour autant, il continue de composer sur les textes de Michel Jourdan. Vont sortir ainsi"Que tu es belle" et "Toutes les couleurs" entre fin 72 et début 73. Il enchaîne les tournées de promotion en Europe, au Japon, en Australie, etc.
Les concerts
Le lendemain d'un concert historique, au Palais d'hiver de Lyon, le 2 février 1973, Mike est à Marseille, à la salle Vallier, devant plus de 5000 personnes ! Une jeune fan en furie escalade la scène et le mord en plein spectacle ! Tout retourné, Mike dira à un journaliste : "Les Marseillaises, monsieur, je les adore... elles m'ont marqué pour la vie ! Mais je n'oublierai jamais non plus les filles de Lyon...". Il faut dire que pendant son spectacle, ces dernières l'ont couvert de fleurs, de ballons, de mouchoirs, de petits mots d'amour, de peluches et même de soutien-gorge !
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En avril 1973, il sort le 45 tours "Rien qu'une larme" qui une nouvelle fois, le consacre nº1 en France mais aussi dans beaucoup d'autres pays. Ainsi, il en vend 120.000 exemplaires au Canada. Puis de nouveau, un succès avec la sortie de "Tout donné, tout repris" qui lui, se vend à un million d'exemplaires.
Il fait alors la rencontre de Grita, mannequin danoise et semble connaître pour la première fois de sa vie le grand amour. Quand celle-ci lui demande de ralentir le rythme infernal des galas, il hésite mais ne s'y résout pas. C'est sans doute la cause de la rupture entre les deux tourtereaux. Cet épisode fragilise encore un peu plus ce mal-aimé.
Adulé mais malheureux
Sa mère a bien senti son désarroi, son mal de vivre et ses déceptions sentimentales qu'il chante dans TOUT DONNÉ, TOUT REPRIS. Pour elle, Mike est un garçon trop sensible et trop fragile pour évoluer dans le monde du show-business. Pour lui venir en aide, elle propose alors à Mike de la rejoindre en Israël pour passer quelque temps en famille, comme au bon vieux temps. Elle réalise que son fils est véritablement perturbé par la vie de star qu'il mène en France et pense même le faire examiner par un spécialiste. Mais Mike refuse. Il se jette, comme il le chante, À CORPS PERDUS dans son métier, où il est toujours l'un des N°1. Cet angoissé, fragile, assoiffé d'amour, aime la nature et les animaux, dont in ne peut de passer : les chiens, les chats, les oiseaux et les chevaux. Il lui arrive même parfois d'aller à ses rendez-vous avec un chaton dans son blouson ! Pour rassurer sa mère, et lui faire plaisir, Mike et Michel Jourdan écrivent une chanson émouvante : ELLE A GARDÉ SES YEUX D'ENFANT.
En 1973, Mike enchaîne tournée sur tournée et soixante-dix galas pendant l'été. Sur scène, il aime chanter SERRE LES POINGS ET BATS-TOI, dont l'énergie lui permet d'offrir une autre facette de sa personnalité, une autre image. Malgré son succès considérable, il n'est toujours pas passé à l'Olympia en vedette et fait plus de scène en province qu'à Paris ! "Je tourne à raison de 250 galas par an. Mon coeur devient une horloge, je suis heureux, mais n'en peux plus..." dira Mike Brant.
Mike se sent mal aimé
Même s'il chante ET JE SUIS HEUREUX, Mike perd le sommeil et tombe dans la ronde infernale des somnifères Trop pur, trop seul, trop vulnérable, Mike est "fragile en dedans", comme l'a écrit Michel Jourdan. Alors qu'il est complexé et toujours en mal d'amour, Mike est plus que jamais jalousé... "Au début de sa carrière, il ne savait pas qu'on ne l'aimait pas. Peu à peu, il s'est aperçu que les gens (du métier) le trouvaient froid, et il a commencé à comprendre qu'il était mal aimé" raconte Michel Jourdan. Mike Brant se sent pour toujours l'étranger, même dans son pays natal. Son regret de ne pas avoir pu participer, en 1973, à la défense de son pays natal et à la guerre du Kippour, pour raisons médicales, est immense. Cela n'arrangera pas sa situation psychologique précaire. Alors Mike part chanter sur le front israélien pour ses compatriotes et il visite les hôpitaux militaires... Mais à son retour, Mike ne va pas bien et tout le monde s'en rend compte...
Un bien étrange producteur.
En 1974, Mike, qui continue à chercher sa voie, change de producteur. Il quitte Charles Talar pour signer avec Simon Wajntrob. Ce producteur connaît la terre entière, possède de grands bureaux sur les Champs-Elysées, une Rolls bleue, et côtoie le monde des chevaux et de la peinture. Mike n'est pas un homme d'affaires et il se laisse facilement impressionner par Wajntrob qu'il rencontre un soir dans le club de son amie, la chanteuse Dani. Avec ce producteur, Mike, qui cherche à briser sa solitude et à connaître de nouveaux horizons, découvre un autre monde encore plus fou, celui des milliardaires, des yachts et des ports privés, des écuries de courses et des haras, des manoirs en Normandie et en Sologne, des jolies femmes aristocrates... Mais comment garder les pieds sur terre dans ce milieu coupé des réalités de la vie ? Mike a-t-il fait le bon choix ? Ses proches en doutent !
C'est comme ça que je t'aime
En 1974, les tubes qu'il enregistre pour Simon Wanjtrob sont C'EST COMME ÇA QUE JE T'AIME, ON SE RETROUVE PAR HASARD et, à l'automne, QUI POURRAS TE DIRE ? A Noël, Mike sort un nouveau disque, son quatrième et dernier album. Il cherche de nouveaux horizons artistiques et avertit : "Jusqu'alors, j'étais jeune, j'étais novice dans le métier et même si, souvent, j'ai eu le sentiment d'avoir raison, je me suis toujours rangé à l'avis de mon entourage. Désormais, terminé ! Je veux être un artiste, un vrai, qui fonctionne selon les élans de son coeur. Sachez qu'en ce sens, ma carrière est en train de prendre un tournant décisif." Et puis, Mike est perturbé par la guerre entre Israël et ses voisins, son frère se bat sur le front du Gola.
Mike pleure dans les loges
Mike Brant supporte-t-il encore sa gloire et sa condition de star ? Ce n'est pas sûr ! Son comportement devient vraiment étrange. Le 4 mai 1974, lors d'un gala à Boissy-Saint-Léger, il s'arrête à la quatrième chanson, délaisse 4000 spectateurs médusés et se sauve dans la nuit... Le 11, à Cambrai, il casse le miroir de sa loge à coups de poing. Désormais, il pleure dans les loges avant d'entrer en scène... Mike ne va pas bien et tout le monde s'en rend compte. Pourtant Mike n'a jamais été aussi populaire. Fin juillet 1974, il va se reposer à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, puis durant l'automne en Suisse, à la montagne, à Saint-Cergues, près de Genève.
Un autre incident survient en juin 1974. Son appartement est cambriolé. On lui vole les lithographies de Dali, des pièces d'or données par le Shah d'Iran qu'il considère comme des porte-bonheur. Mais c'est la disparition des photos de famille et des bijoux de sa mère qui le touche. "On m'a arraché aussi ma vie" dit-il. Il souffre alors de dépression. Sur les conseils de Johnny Hallyday, il s'éloigne du monde des paillettes et part séjourner à Genève afin de reprendre des forces. Le 21 novembre 1974, à bout, Mike fait une première tentative de suicide, en se jetant du cinquième étage de l'hôtel de la Paix, à Genève. Ses chaussures à talons l'arrêtent au troisième étage. Dalida et Charles Aznavour viennent discrètement le visiter à l'hôpital et soutenir son moral chancelant. Auprès de ses amis, il s'excuse de son geste, qui l'a dépassé : il n'est pas doué, dit-il, pour le bonheur. "J'aime la vie, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça !" Finalement, Mike Brant s'en sort bien, il en est quitte pour un traumatisme crânien, des fractures des deux jambes, dont une ouverte, de la gauche. Bientôt, à sa grande fierté, il arrive à marcher sans béquilles, mais en serrant les dents... Il semble se trouver sur le fil, ce qui confirme les dires de ses proches collaborateurs qui indiquaient, avant sa tentative, que Mike se renfermait sur lui-même. En même temps, ses disques comme "C'est comme ça que je t'aime" se vendent par milliers.
Les mois suivants, Mike se plonge dans la création d'un nouvel album. Lors de l'enregistrement, il retrouve Jean Renard et les deux hommes décident de collaborer à nouveau. Son disque avec "Dis-lui", adaptation de "Feelings" de Loulou Gasté et Morris Albert, sort au début du mois d'avril 75. Mike le considère comme son meilleur disque et paraît reprendre goût à la vie. Mais cela n'est qu'une façade.
Le 25 avril 1975, Mike Brant se jette de la terrasse de l'appartement d'une amie et cette fois-ci, meurt sur le coup. Le monde musical est sous le choc. Les membres de son fan-club et des milliers d'anonymes pleurent la mort de l'idole. Le 7 mai, il est enterré à Haïfa en Israël. Quinze jours après sa mort, "Dis-lui" se vend à plus d'un million d'exemplaires.
trente cinq ans après les faits, l'énigme de sa mort est toujours présente car son geste reste inexplicable. De plus, son suicide est suivi en 1976 de celui de son secrétaire Alain Krief, puis de celui de Simon Waintrob, faits qui viennent jeter un certain trouble parmi les admirateurs du chanteur. L'engouement des fans après plusieurs décennies est toujours vivace et les compilations de ses succès se vendent à une moyenne de 200.000 exemplaires par an. Aujourd'hui, ses fans réunis au sein du "Mike Brant Star-Club", comptant environ 2000 admirateurs en Europe, organisent deux à trois soirées par an à sa mémoire en compagnie de sa famille dont son frère Zvi et les collaborateurs comme M. Jourdan. De plus, comme le souhaitait Mike, une chorale à son nom reprend ses chansons perpétuant ainsi ses refrains inoubliables et la mémoire du chanteur.
TOMBE MIKE BRANT
Moshe Brand, dit Mike Brant, qui rêvait de créer une chorale d'enfants de toutes les couleurs et de tous les pays, est enterré le 7 mai 1975 au cimetière du camp David d'Haïfa. Au-dessus de sa tombe, un arbre coupé pour symboliser une vie brisée. Mike Brant est né le 2 février 1947, à Nicosie, dans l'île de Chypre, en pleine Méditerranée. Décédé le 25 avril 1975 à l'âge de 28 ans
Sujet: Re: Biographie de Mike BRANT Mar 27 Juil - 7:23
C'est une magnifique biographie de Mike Brant. Elle est vraiment très complète et très bien illustrée Les vidéos et les photos donnent la touche complète et très émouvante de ce grand chanteur qui est mon idole. Je suis très touchée et émue de relire tout cela et d'écouter toutes ces chansons que j'apprécient énormément.
Un immense merci à Yeti et à Gladys pour avoir eu l'idée lumineuse de déposer cette très belle biographie sur le Groupe Fusion.
PS: Les autres biographies sont également très bien faites aussi Je tiens à vous remercier tout particulièrement, Yeti et Gladys, vous mes deux amis de longue date, pour tout le travail que vous faites sur le forum.
Gros bisoussss
gladys co admin
Age : 65
Sujet: Re: Biographie de Mike BRANT Mar 27 Juil - 11:05
que dire ! c est magnifique ! merci yeti pour cette splendide biographie de Mike brant ! Milles merci et bravo !
marmotte webmasteur
Age : 69
Sujet: Re: Biographie de Mike BRANT Jeu 4 Nov - 0:30
Encore Mille fois MERCI à toi mon cher ami Yeti pour avoir déposé cette biographe très complète de Mike Brant ce grand chanteur talentueux disparu beaucoup trop tôt. J'apprécie toujours énormément toutes ses chansons. J'aime les écouter régulièrement et toujours avec autant de plaisir.